Contribution à l’étude des arbovirus et parasites transmis par les arthropodes vecteurs (Tiques et phlébotomes) en Algérie

Abstract

Les tiques sont des arthropodes hématophages parasites à tous leurs stades de développement (Réf). Plus de 900 espèces sont connues à travers le monde (Nava et al., 2017) et certaines d’entre-elles sont associées à la transmission d’un large spectre de microorganismes parasites, viraux et bactériens dont certains sont d’importance médicale et vétérinaire. En Algérie, l’étude des tiques et des maladies qu’elles transmettent a porté sur divers prélèvements dont la plus grande partie s’est basée sur le nord-est. Ces études ont permis de faire un pas important dans l’étude de ces arthropodes et des maladies qu’ils portent ou transmettent Ces dernières années, elles ont été suspectées d’être des vecteurs secondaires de la leishmaniose. La diversité des tiques ainsi que des pathogènes qu’elles portent ou transmettent est influencée par les éléments biotiques et abiotiques environnants tels que le climat, la température, la faune et la flore environnants. Dans notre étude, l’identification morphologique de tiques collectées sur différents hôte a conduit à l’identification de 10 espèces : Rhipicephalus sanguineus, Rhipicephalus bursa, Rhipicephalus turanicus, Hyalomma marginatum , Hyalomma detritum, Hyalomma aegyptium, Hyalomma dromedarii, Ixodes ricinus, Haemaphysalis erinacei et Dermacentor marginatus. La recherche de l’ADN de Leishmania spp. chez les tiques collectées puis le génotypage par technique de PCR RFLP a conduit à l’identification de Leishmania infantum chez Rhipicephalus sanguineus et Rhipicephalus turanicus et de Leishmania major chez Haemaphysalis erinacei et Dermacentor marginatus ainsi que chez Hyalomma aegyptium. Aucune espèce de Leishmania n’a été détectée chez : Rhipicephalus bursa, Hyalomma marginatum , Hyalomma detritum, Hyalomma dromedarii et Ixodes ricinus. Cette étude apporte une contribution à l’étude de la diversité des tiques en Algérie et aux microorganismes pathogènes portés. C’est la première à s’intéresser au port de la leishmaniose par les tiques en Algérie et à identifier la présence de Leishmania major chez les tiques naturellement porteuses dans le monde.