Effet de la carence en vitamine D sur le syndrome pluri-métabolique chez la femme

Abstract

ntroduction : Cette première étude transversale a examiné si le statut en vitamine D et les cytokines pro-inflammatoires pouvaient être associés au syndrome métabolique (SM) chez les femmes algériennes en fonction de leur statut ménopausique. Méthodes : La glycémie à jeun, les lipides, l'insuline, la 25(OH)D, la PTH, l'adiponectine, la résistine, le TNFa et les niveaux d'IL-6 ont été évalués chez 277 participants âgés de 18 à 74 ans. Le SM a été diagnostiqué selon les critères du NCEP-ATPIII. L'association de la carence en vitamine D, de l'IL-6 et du TNFa avec les composantes du SM a été analysée par régression logistique. Résultats : Dans une cohorte de 277 participants, la prévalence du SM chez 115 femmes préménopausées vs 162 femmes ménopausées était de 54,02 vs 68,1 %. Les seuils de carence en vitamine D étaient respectivement de 15,7 vs. 13 ng/mL, 51,07 vs. 41 pg/mL pour IL-6 et 8,28 vs. 9,33 pg/mL pour TNFa. Les niveaux de 25(OH)D étaient positivement corrélés avec les niveaux d'adiponectine, et négativement avec l'HOMA-IR chez les femmes ménopausées-SM +. L'ajustement pour l'âge et l'IMC révèle une association significative entre la carence en vitamine D et un taux élevé de glycémie (OR : 2,92 vs. 2,90), de TG (OR:2,79 vs. 3,51), de PA (OR:2,20 vs. 1,92), et un faible taux de HDL-c (OR:2,26 vs. 3,42), respectivement. Une association significative a également été détectée chez les femmes ménopausées entre l'IL-6 et une glycémie élevée (OR5.11, p = 0.03), la PA (OR:3.13, p = 0.04), et un faible taux de HDL-c (OR5.01, p = 0.02), tandis que le TNFa était associé à une PA élevée chez les femmes ménopausées (OR : 3.70, p = 0.01), et inversement avec les TG chez les femmes préménopausées (OR : 0.16, p = 0.04). Conclusion : Cette étude a mis en évidence qu'une carence sévère en vitamine D augmentait le score du SM et était étroitement associée à quatre composantes du SM, plus fortement chez les femmes ménopausées, probablement en relation avec les œstrogènes. L'obésité abdominale, en tant que composante influente du SM, peut être impliquée dans l'augmentation de la carence en vitamine D et dans le dérèglement de certaines hormones métaboliques telles que l'adiponectine, la résistine et l'insuline, ce qui contribue à l'apparition d'un état inflammatoire par l'augmentation des niveaux d'IL-6 et de TNFa. Ces résultats doivent être améliorés en étendant l'étude à une large cohorte de participants. Mots clés Ménopause - Syndrome métabolique - Cytokines pro-inflammatoires - Vitamine D